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Blachère, 1957

Sourate CVII.
L’Aide.
(Al-Mâ‛ûn.)

Titre généralement reçu tiré du vt. 7. Autre intitulé : Vois-tu, tiré du vt. 1 ; cf. Tab.

La Tradition considère cette sourate comme formée de deux textes, l’un (vt. 1-3), datant de la Mekke, l’autre, de Médine ; elle découvre, en effet, dans les vt. 4 suiv., des allusions à l’adresse de certains convertis médinois, fort peu zélés dans leur foi. Il semble que l’hypothèse de deux textes juxtaposés soit à conserver. Les vt. 1-3, de date ancienne, renferment un appel à la charité. Le second fragment, au contraire, semble un peu postérieur, car il permet de supposer un rite de la Prière, si vague soit-il, déjà organisé, car l’emploi de ṣalât(un) « prière » apparaît seulement plus tard.

Au nom d’Allah, le Bienfaiteur miséricordieux.

1 Vois-tu celui qui traite de mensonge le Jugement ?

2 C’est celui qui repousse l’orphelin,

[668] 3 qui n’incite pas à nourrir le pauvre.

4 Malheur aux orants

5 qui, de leur Prière, sont distraits,

6 qui sont pleins d’ostentation

7 et refusent l’Aide. [1]

notes originales réduire la fenêtre

[1] 7 mâ‛ûn, peut-être un emprunt à l’hébreu ma‛ôn « refuge », n’est plus compris des commt. qui, par une contamination ultérieure, en font le synonyme de zakât « dîme aumônière ». A noter aussi l’interprétation mâ‛ûn = ṭâ‛a « œuvre pie ». Le sens d’« aide » semble le mieux en accord avec le sens général de la racine en arabe.