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Blachère, 1957

Sourate XCIII.
La Clarté diurne.
(Aḍ-Ḍuḥā.)

Titre tiré du vt. 1.

Tout le monde place cette sourate parmi les plus anciennes. Elle aurait été révélée, selon la Tradition, à la suite d’une maladie marquée par une interruption de l’inspiration. Peut-être vaut-il mieux voir là une exhortation plus générale où Mahomet est, soit confirmé dans sa mission, soit fortifié contre le scepticisme naissant autour de lui.

[655] Au nom d’Allah, le Bienfaiteur miséricordieux.

1 Par la Clarté diurne ! [1]

2 Par la Nuit quand elle règne !,

3 ton Seigneur ne t’a ni abandonné ni haï.

4 Certes la [Vie] dernière sera meilleure pour toi que la [Vie] Première !

5 Certes ton Seigneur te donnera et tu seras satisfait !

6 Ne te trouva-t-Il point orphelin si bien qu’Il [te] donna un refuge ?

7 Ne te trouva-t-Il point égaré si bien qu’Il [te] guida ? [2]

8 Ne te trouva-t-Il point pauvre si bien qu’Il [t’]enrichit ?

9 L’orphelin, ne [le] brime donc pas !

10 Le mendiant, ne [le] repousse donc pas !

11 Du bienfait de ton Seigneur, parle [à autrui] !

notes originales réduire la fenêtre

[1] 1 aḍ-ḍuḥā « clarté diurne », s’oppose ici à « nuit » et n’a donc pas son sens habituel de « clarté matinale ».

[2] 7 Le sens de ce vt. est clair ; Razi le donne mais fournit aussi près de 20 autres interprétations qui montrent la répugnance de l’exégèse à admettre que Mahomet ait été idolâtre en sa jeunesse. Les Sunnites conservent le texte, mais le prennent dans le sens concret : Dieu t’a trouvé égaré, dans un voyage, mais t’a remis dans la bonne direction.