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Blachère, 1957

Sourate XCV.
Le [Mont des] Figuier[s].
(At-Ṭîn.)

Titre tiré du vt. 1.

Le vt. 6 qu’on retrouve presque textuellement dans la sourate LXXXIV, 25, est une addition ultérieure destinée à introduire une exception à la condamnation générale contenue dans le vt. 5.

Au nom d’Allah, le Bienfaiteur miséricordieux.

1 Par le [Mont des] Figuier[s] et [des] Olivier[s] ! [1]

2 par le Mont Sinaï !

3 par cette Ville sûre !, [2]

4 certes Nous avons créé l’Homme en la plus belle prestance,

[657] 5 puis Nous l’avons rendu le plus bas de ceux qui sont bas ! [3]

6 Exception pour ceux qui ont cru et accompli des œuvres pies, car à ceux-là appartient une rétribution exempte de rappel. [4]

7 Qu’est-ce qui te fera encore traiter de mensonge le Jugement ?

8 Allah n’est-Il pas le plus juste des juges ?

notes originales réduire la fenêtre

[1] 1 Pour expliquer ce serment, les commt. énumèrent les divers mérites de la figue et de l’olive qui justifient l’attention qui leur est accordée. On sait que l’arbre à l’huile tient une grande place dans la littérature judéo-chrétienne et que le Coran (sourate XXIV, 35,) en fait un arbre béni qui croît sur le Sinaï. A noter que nulle part ailleurs, le Coran ne parle du figuier. Enfin à une époque ancienne, on voyait déjà, dans at-tîn et az-zaytûn, des hauts lieux vénérés, très probablement le Mont des Oliviers et un autre mont en Syrie. Cette interprétation semble plausible ; elle est en tout cas confirmée par les vt. suivants. Le serment par des hauts lieux se retrouve d’ailleurs dans le Coran même (cf. LII, 1) et est usuel en Orient.

[2] 3 ’amîn « sûre ». Allusion à la Mekke et à son territoire sacré.

[3] 5 Les commt. pensent qu’il s’agit de la décrépitude et de la mort. Après l’introduction du vt. suiv., une autre interprétation est devenue possible ; cette phrase énigmatique désignerait le sort des réprouvés.

[4] 6 Exempte de rappel. Le trait est typiquement arabe. Ce n’est point tout que donner. Il faut le faire sans le signaler à celui qu’on oblige, sinon cela équivaut à n’avoir rien fait.